Toujours à quatre, nous nous rendons à Puno qui se situe au bord du lac Titicaca. Ce dernier est le lac navigable le plus haut du monde : 3810 mètres et sa superficie est de 8500km² (le département du Nord fait 5700 km²…). Il est partagé par le Pérou et la Bolivie (20%).
Le calendrier étant bien rempli, nous décidons de n’attribuer qu’une seule journée au lac (nous avons comme objectif de visiter le désert de sel en Bolivie). La solution est vite trouvée, nous partirons avec une agence qui nous propose la visite des iles d’Uros et de l’île de Taquile.
Le lac a un bleu profond et l’on peine parfois à dire que c’est un lac! Nous n’en voyons pas la fin, ce pourrait être la mer…
L’intérêt de la visite est de découvrir les fameuses iles flottantes d’Uros fabriquées en roseaux, on y découvre également les maisons qui y sont construites et on peut même goûter un petit bout de roseau. Mis à part ça et en pesant nos mots, c’est l’un des pires attrapes-touristes que nous ayons pu faire. La nullité de la mise en scène est à peine croyable: le guide nous apprend à demander « comment ça va » et « je vais bien » en aymara (langue locale); en arrivant sur l’ile tout le monde doit reprendre en coeur ces phrases et à notre départ les personnes de l’île chantent un chant d’au revoir; cela sonne horriblement creux. Les habitants, qui au passage ne sont surement pas des habitants, sont déguisés et veulent vous faire visiter leurs soit-disant maisons et vendre des souvenirs. Le pompon revient à la balade en bateau proposée pour 10 pesos (2,5 euros) qui vous emmène 10 minutes montre en main pour barboter dans le lac.
En réfléchissant, le problème vient du fait que l’on prend les touristes pour des imbéciles en leur faisant miroiter l’authenticité. Il serait surement plus judicieux de préciser qu’il s’agit de reconstitutions.
Nous sommes ensuite emmenés à Taquilé, une île charmante qui offre une belle vue sur le lac. Elle paraît un peu plus authentique (pas de voitures, pas d’hôtels ni les moyens du continent) mais subit l’assaut de hordes de touristes. Au passage, pour pouvoir vivre un peu notre vie sur l’ile nous devons esquiver le restaurant quasiment imposé par l’agence.
Le lac vaut bien entendu le coup d’oeil mais vous pouvez certainement trouver une meilleure option que la nôtre